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Encore une journée au paradis? Non, probablement pas

15 mars 2014

Tant de choses à te dire et pourtant, il est temps de se taire

Depuis plusieurs jours, je maintiens un silence frénétique, un mutisme acharné et forcé.

Je vois bien que tu n'as pas l'air de comprendre. Tu te dis que c'est une passade, que je dois encore broyer du noir et que ce n'est qu'une question de temps avant que ton absence m'étouffe. Je crains pourtant que cette situation perdure car c'est la seule chose intelligente à faire arrivé au point où nous en sommes.

Pourquoi?

Comme nous en avons l'habitude, je te propose une chanson qui parlera à ma place :

Charles Aznavour - Il faut savoir (Live 1972)

 

Bien que les dépressifs Arméniens n'aient jamais été ma tasse de thé, je dois reconnaitre que cette fois, Mr Aznavour semble relater cet instant bien particulier de notre éphémère présent. Hier sa chason ne m'aurait pas parlé et aujourd'hui, elle m'aveugle de son évidence, m'ouvre les yeux comme seul un ami d'enfance pourrait le faire, m'assénant ces vérités que je ne voulais entendre mais que je devais pourtant affronter.

A son écoute, j'ai compris mon comportement de ces derniers jours. Compris qu'intuitivement, j'avais fait le premier pas sur le chemin unique qui s'offrait à moi. A son écoute, j'ai été frappé par cette certitude que notre relation était morte et ce, probablement depuis un bon moment déjà. A son écoute, j'ai pris de plein fouet la banale réalité : l'amour que je ressens est à sens unique et n'éveille en toi qu'un souvenir rassurant et réconfortant. Il était temps que j'ouvre les yeux et laisse les dernières volutes de ce doux rêve s'effilocher.

La réalité est probablement plus dure que ce que j'imaginais pouvoir supporter mais elle est la seule qui m'est offerte. Je dois avancer, je dois tourner la page et t'oublier, aussi laborieux que cela puisse sembler.

Change ce que tu ne peux accepter, accepte ce que tu ne peux changer dit le sage. J'ai lutté tant et plus pour changer ce qui nous éloignait. Tu le sais, j'étais prêt à tant de sacrifices. Je ne demandais qu'à prendre ces risques dont les conséquences eussent été aussi dramatiques que ton sourire est ensorcelant.

Mais cette fois j'ai compris. Compris que si ce que j'éprouvais avait été partagé, aucun obstacle n'aurait pu nous résister ni aucune distance nous éloigner.

Insister dans mes attentes n'aurait créé que frustrations, énervements et déceptions. Sentiments qui auraient macérés dans ma tristesse et ma solutide pour fermenter en une rancoeur au goût détestable, source d'une ivresse n'ayant rien à voir avec celle que je rêvais de partager avec toi.

Tu me manqueras plus que je ne pourrai te l'écrire, que je ne pourrais te l'exprimer ni même, probablement, me l'imaginer.

Je te souhaite le meilleur bien que je reste persuadé que personne ne pourra t'offrir autant d'affection, d'amour et de tendresse que le raz de marée qui envahit mon coeur à chaque fois que je te vois ou t'entends. Tu es exceptionnelle et ma vie va désormais être grise et froide, comme un brouillard londonien un soir d'automne. Adieu ma douce. Sois heureuse.

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1 mars 2014

Inside your head

Le pire dans tout ça, c'est que je n'ai pas la moindre idée de ce que tu penses.
Je te manque? Tu m'aimes? Tu as tourné la page? Tu attends que je dise ou fasse quelque chose? 

Perdons-nous notre temps à attendre que l'autre fasse un pas dans notre direction, à attendre que l'horizon s'éclaire... vainement?

Faut-il que les planètes s'alignent enfin pour faire de notre avenir un rêve et que nous arrêtions de rêver notre avenir pour enfin le vivre?

 

1 mars 2014

Mutisme forc(en)é

Mon dieu que j'ai du mal en ce moment...

J'ai envie de te crier à chaque moment ce que je ressens, le manque que j'éprouve, le vide de toi et l'absence de nous.
D'un coté, je me réjouis sincèrement de voir que tu as l'air de poursuivre ta route sereinement, dans un bonheur simple et complexe à la fois.
De l'autre, un reste d'égoïsme latent hurle en silence "Et moi bordel?!"

J'ai besoin d'être dans ta vie, d'occuper ton coeur et ton esprit comme tu envahis le mien tel un ressac incessant qui brise la moindre barrière que je peux tenter d'ériger.

Tu es toi et pour tout ça tu me manques, à chaque seconde, à chaque battement de coeur, à chaque souffle que j'aimerais poser sur tes lèvres.

Dur dur ce soir... Vivement demain, ça ira mieux... peut-être?

3 février 2014

Votre mission, si vous l'acceptez, sera d'apprendre à vous taire

Il est des missions que l'on s'impose et qui nous coûtent bien plus que ce que l'on aurait jamais pu imaginer. Depuis quelques mois, je m'efforce d'installer un barrage de silence, une forteresse d'indifférence entre nous. Tu ne peux t'imaginer à quel point chaque brique est faite de joie broyée malaxée dans un bain de rêves brisés et maçonnée avec de petits morceaux de mon âme.

Tu ne me l'as pas demandé, tu ne l'as même pas suggéré à demi-mots et je ne suis même pas sur que cela te convienne.
Est-ce du paternalisme mal placé que de m'imaginer qu'il vaut mieux que je sorte de ta vie? Que je laisse une chance à ton couple de sortir grandi et soudé de la magnifique expérience que vous vivez en ce moment? J'espère ne pas me tromper en tout cas, sinon la souffrance que je m'impose n'aurait aucun sens.

Je veux que tu aies ce que tu mérites : une vie de famille qui te comble, un conjoint plus joint que con, de l'amour qui ne doive être caché, une absence de souffrance due aux remords, ... Je te veux aimée, heureuse, épanouie et si cela doit se faire sans moi, quoi qu'il m'en coûte, cela ne sera jamais trop cher payé.

Il n'empêche... tu continues à être dans mes pensées chaque jour, sans exceptions. Je t'écris un nombre incalculable de messages que j'efface ou que j'allège de toute déclaration de l'affection que je te porte. J'asseptise mes mails au point de les rendre ennuyant et répétitifs. J'ai beau avoir de l'imagination, je perds toute créativité privé de ces mots/phrases/déclarations devenus tabous. Un immense "je t'aime" pointe au bout de mes doigts, au fond de ma gorge, dans chaque regard que je porte sur tes photos, dans chaque mot que je tais.

J'espère vraiment que tu sais que mon mutisme n'est que le maquillage du vacarme des mots d'amour que je te crie en silence.

29 janvier 2014

Pirate ou corsaire

Moi qui me demandais si j'aurais été plutôt pirate ou corsaire... Si je t'aurais enlevée ou libérée...

Je me sens tellement naïf quand je relis cela...

Le temps passe et loin de t'avoir enlevé, je reste prisonnier de ces filets que nous avons tissés ensemble durant nos longues nuits. Bloqué dans un passé qui m'enchaine, face à un futur au sein duquel ton absence résonne, j'ignore ce présent que tu vis sans moi.

Encore une journée au paradis? Non... Je n'arrive même plus à ironiser.
Mon quotidien est devenu un douillet petit enfer, terne et triste, vide de celle qui éclairait mon âme, qui enchantait mes jours et enflammait mes nuits.

J'espère sincèrement que tu es heureuse, que mon silence t'aide à vivre cette magnifique expérience avec plus de sérénité, que mon absence permet à l'homme de Neandertal qui partage ta vie de te reconquérir. 

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Encore une journée au paradis? Non, probablement pas
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